jeudi 13 juin 2013

13 Juin. Enguelade avec APB, puis réconciliation. Allez, champagne !

Autant être claire.
Je ne voulais pas être toute seule aujourd'hui, tellement je savais que j'allais être pénible et stressée. Tenez, pour vous dire. Je n'ai plus un seul ongle de potable. Autant ils ont survécu à mes oraux de langues, autant là... Non, ils ne ressemblent plus à rien.
 
J'étais à 14h pile devant Admission Post-Bac avec ma meilleure amie, chacune un PC sur les genoux, prêtes à dégainer. Et bon. Même si on m'avait prévenue, je ne pensais pas qu'il serait si long d'accéder au site. Tellement stressées qu'on était (et énervées, aussi, parce que rafraîchir une page internet toutes les cinq secondes pendant des heures sans succès, ça met vraiment en rogne), on a décidé de se mettre un film pour "décompresser".
Et puis là, d'un coup, la délivrance, la fameuse réponse. Au bout de deux heures et demi d'attente désespérée, le résultat tant attendu.
 
Acceptée à mon premier vœu !
 
Je n'y croyais même pas. Certes, j'avais envoyé un dossier béton, avec lettre de recommandation et autres à l'appui, mais... Sur 3000 dossiers, j'avais donc été sélectionnée. A la rentrée, je serais donc une des prochaines élèves sur 150 qui intègreront l'une des meilleures prépas littéraires de France.
Je me suis donc mise à bondir, virevolter, danser dans mon salon comme une grande gamine.
 
Contente, contente, contente. Euphorique, même.
 
J'ai directement appelé ma prof de philo, qui nous avait accompagné aux portes ouvertes du lycée pour le lui dire. Elle était fin heureuse, comme moi en définitif.
 
Je crois que je vais vraiment avoir du mal à m'en remettre. Oui, toi, Solène, tu iras dans le lycée que tu as voulu, l'une des meilleures prépas de France. On t'a acceptée.
 
 
Avant le bac, je ne pouvais pas être plus enthousiaste.
 
 
Tenez, pour la peine, voici la chanson qui en ce moment m'aide à me lever le matin tellement je la trouve cool : (oui, ça y est, il fallait que je commence à vous exposer mes goûts musicaux.)

ICI ! :)
 

mercredi 22 mai 2013

Pourquoi un jour, en se levant, on comprend que notre destin est voué à l'Hypokhâgne, ou comment devient-on fou furieux et un brin trop ambitieux devant APB.

J'ai donc choisi l'Hypokhâgne depuis longtemps.
 
Ca n'était pas faute de ne pas s'être renseignée : j'ai écumé les articles d'ONISEP, les vidéos, les blogs comme celui-ci, j'ai demandé à des élèves, à des profs, je suis allée à je-ne-sais-plus-combien de portes ouvertes... Pour finalement me décider à demander plusieurs prépas sur APB. (Admission Post-Bac, pour les intimes. Futurs terminales, vous allez aimer ce site ! -ironie- )
 
Je souhaitais continuer un cursus relativement général, comme en terminale, avec un bon niveau. (j'ai peur de la spécialisation, il faut croire). Voulant devenir journaliste/institutrice (admirez combien ces deux métiers sont très proches, hein !), la prépa était la voie royale pour les deux formations. Et puis qu'on se le dise, je voulais aller en prépa rien que pour dire "je suis en prépa". (certes, pas terrible à dire, mais autant être honnête.)
En plus de cela, je suis allée plusieurs fois aux journées "banc d'essai" ; vous savez, ces journées où vous allez en cours avec les élèves normaux et où vous vous mettez au fond de la salle pour écouter et essayer de suivre ? Et là, ça a été le déclic. Si je me suis rendue compte du rythme ultra soutenu, j'ai aussi vu combien les cours avaient l'air vraiment intéressants. Culturellement, c'était une avalanche de références en blocs de deux heures. Scotchée que j'étais, j'ai donc clamé : la prépa, oui c'est définitivement pour moi !
 
Mais à l'instar de tout ça, évidemment, la prépa ça fait quand même peur.
La terminale, avec son rythme finalement assez tranquille, allait me manquer. Et puis, quand on grandit et qu'on commence à sortir, on se demande si tout cela sera encore possible l'année suivante, alors... On flippe un peu.
Quelqu'un avait écrit quelque chose de très juste : vouloir faire une prépa, c'est comme être dans la file d'attente de montagnes russes : on sait plus ou moins à quoi s'attendre, mais c'est seulement une fois dedans qu'on se rend compte de combien la chute est grande !
 
Aussi, le 20 mars, devant APB, j'ai donc quand même mis trois prépas :
(voici au passage quelques conseils pour les futurs terminales qui ne savent pas comment orienter leurs choix.)
 
J'ai demandé en premier vœu une prépa parisienne parmi les plus élitistes, (certes, moi qui disait encore en septembre : "hors de question, j'irai jamais dans une jungle pareille !), sur Paris donc, en plein centre, dans un petit lycée qu'on dit "de la bonbonnière parisienne". Un lycée très demandé, mais qui m'avait énormément séduit lorsque ma prof de philo nous avait emmené aux portes ouvertes (oui, je vous autorise à trouver ça trop chou / flippant.) J'y avais été rassurée en voyant des élèves encore vivants et qui n'avaient pas l'air de s'entretuer, et des profs visiblement humains, et à l'écoute.
 
En deuxième vœu, j'avais demandé un second lycée parisien, un peu moins bien côté que le premier, qui avait la particularité de n'avoir qu'une seule classe prépa littéraire pour des dizaines de scientifiques. J'avais également rencontré des élèves qui y semblaient très épanouis, et les profs avaient montré le lycée comme "très bon, mais moins stressant que les premiers de classement". Autant dire que je serais aussi ravie de me retrouver dans ce lycée que dans le premier.
 
En troisième vœu, j'avais demandé le lycée le plus proche de chez moi, (dans la même ville que le mien d'ailleurs), qui offrait également une Hypokhâgne, connue pour sa "bonne ambiance", avec des professeurs très ouverts, un cadre agréable et des petits effectifs. Problème, alors que j'étais très motivée pour cette prépa dès le début d'année, on m'avait fait comprendre que le niveau n'y était pas bien élevé, et qu'elle était en voie de fermer. C'est pourquoi je suis plutôt dubitative quant à cette prépa, qui certes me permettrait de faire des études plus "relax" qu'à Paris, et moins chères ! (des études sur Paris... C'est pas donné, qu'on se le dise !), mais qui d'un autre côté ne me permettraient peut-être pas les mêmes débouchés.
 
Pour finir, j'avais tout de même demandé deux facs (sur les recommandations de mon prof principal), avec une fac parisienne et la fac de mon académie, deux LEA (Langues Etrangères Appliquées) en Anglais-Allemand.
Natürlich je n'espère absolument pas finir en fac, j'ai donc tout fait toute l'année pour avoir un dossier potable pour finir en prépa !
 
Je souhaitais donc au final prendre une bonne (voire très bonne) prépa, comme une plus accessible, pour avoir plus de chances d'être prise (il faut savoir que les meilleures prépas reçoivent plus de 3000 dossiers pour seulement 150 candidats reçus.)
Dans tous les cas, les résultats ne sont pas donnés... Rendez-vous le 13 juin ! 

Le commencement, le bé-dut, l'introductionne.

Premier post, et déjà le syndrome de la page blanche. Que dire ?
 
Commençons par des présentations, histoire de se sentir débarrassée. Solène, 17 ans, ravie de vous rencontrer.
Terminale L dans l'âme, petite, nerveuse et rousse.
(et là vous vous dîtes, c'est qu'elle a tout pour plaire !)
 
Revenons à la première personne, je me sentirais moins "étrangère".
Bref.
Je me sens un peu bête, car l'idée de créer ce blog me trottait dans la tête depuis déjà quelques mois, mais une fois devant le fait accompli... Le gros blanc. Le vide, le néant. Rien à dire. Ou si, peut-être. Ce qui sera intéressant / déterminant pour toute la suite de ce blog. Ce qui a déjà déterminé son titre d'ailleurs.
 
Je suis donc en terminale Littéraire, le bac est dans moins d'un mois, je suis une grosse procrastinatrice dans l'âme qui préfère ouvrir un blog plutôt que de finir de préparer son épreuve d'arts plastiques qu'elle passe dans moins de deux jours, mais...Je suis déterminée.
L'année prochaine, pour moi, ce sera l'Hypokhâgne.
 
A vrai dire, c'est un choix que j'ai déjà fait depuis bien longtemps. Depuis mon entrée en première L, les prépas littéraires me faisaient de l'œil. Allez savoir pourquoi au fond. Combien sont ceux qui m'ont demandé (et me demandent encore, d'ailleurs) : "En quoi passer deux ans à bosser nuit et jour peuvent te motiver à fond, te réjouir d'avance ?"
Je crois qu'il faut un brin de masochisme pour rentrer en prépa. Bon, pour faire plus sympa, moins "larbin bosseur qui encaisse les coups" et plus optimiste, on va dire qu'il faut être un challenger, aimer le goût du défi.
Avouez que tout de suite, ça sonne bien mieux.
 
La fac me faisait peur. C'est peut-être ça aussi. Se retrouver dans des amphithéâtres avec plusieurs centaines de personnes, avec un prof qui ne vous connaît pas, face à je-ne-sais-combien d'autres visages juste venus prendre leurs cours, ça ne me disait pas du tout. Il me manquait le petit cocon de la salle de classe, des élèves pas trop trop nombreux avec qui on peut discuter à la récré, et les profs encore un brin maternants (ou accessibles, si vous préférez). En cela, la prépa paraissait être une bien meilleure option. Et avouez que dire "je vais dans une filière d'excellence", ça a de la gueule, quand même. C'est quand même pas rien.
Bon, certes, je ne suis pas pour les schémas de soi-disant "élite de la nation" et tout le tralala (autrement je soutiendrai le mythe de la pseudo-suprématie des S -ouuuuhhhh !!-), mais les prépas ne sont pas sélectives pour rien. Je m'attends donc, fièrement, à morfler, douiller, prendre cher, souffrir, pleurer, me lamenter, me décomposer, et j'en passe.
 
Mais soîtes, je suis décidée à le faire.
L'année prochaine, j'irai en classe préparatoire littéraire.